On peut se sentir triste mais comment savoir si on est vraiment dépressif ? Nous verrons ici les symptômes de la dépression. Certains se disent dépressifs alors qu'il ne s'agit que d'une tristesse passagère. Toutes les baisses de moral ne sont pas synonymes de dépression, mais par abus de langage, on se dit dépressif quand l'on ressent une fatigue prolongée, de la mélancolie ou de la nostalgie... Ces états d'âme sont passagers, tandis que la dépression est un trouble qui s'inscrit sur la durée. Elle a de nombreuses explications, entre autres une explication psychologique et neurophysiologique (dans le sens où certaines hormones, comme la sérotonine, ne sont plus produites en quantité suffisante).
La tristesse est une réaction passagère à une situation douloureuse (perte d'un emploi qu'on adorait, décès d'un proche, une rupture amoureuse...). La dépression est un trouble clinique qui engendre une profonde tristesse : cet état d'âme nous empêche alors de voir le côté positif de la vie. S'ensuivent des problèmes psychiques de plus ou moins grandes importances.
Cette tristesse profonde s'accompagne d'un sentiment de culpabilité. La personne a tendance à se blâmer pour des événements dans lesquels elle n'a rien à voir ou à exagérer des situations pour renforcer encore ce sentiment de culpabilité. Ainsi, outre se sentir coupable, elle se sent inutile car elle n'est pas même en mesure de changer la situation.
Les personnes dépressives ne sont capables d'apprécier les bons moments. Elles ne sont pas conscientes de la chance qu'elles ont (affection des proches, biens matériels, emploi stable, vivre dans un pays sans guerres...). Tout les laisse indifférent ou leur ait désagréable. Elles ruminent leur négativité malgré elles.
Les activités qui, avant, procuraient du plaisir, n'intéressent plus la personne. Travail, sport, loisirs, voire activité sexuelle, rien n'intéresse la personne qui vit un épisode dépressif majeur. Elle se sent à plat et ne peut pas éprouver de plaisir pour des activités qui, auparavant, l'intéressaient et la comblait. Ce comportement est généralement d'abord remarqué par la famille ou les proches, qui voient que la personne s'isole et n'est plus intéressée par rien.
Il est assez courant et normal de ressentir de temps à autre une baisse de moral (ennui, paresse, nostalgie, mélancolie). Tant que cette tristesse est passagère, pas de quoi tirer la sonnette d'alarme. Même les plus endurcis d'entre nous perdent un peu de leur enthousiasme contagieux, l'essentiel étant de récupérer la motivation au plus vite.
Quant aux personnes dépressives, la tristesse prend une place centrale dans leur vie : elles pleurent souvent, parfois toute la journée. La personne qui vit un épisode dépressif majeur se sent triste et abattue toute la journée.
Dans un premier temps, ce changement d'attitude n'est pas détecté par la personne, mais, à mesure que les jours passent, ce symptôme devient de plus en plus évident. L'irritabilité est aussi un symptôme très courant dans ce trouble. Le changement d'humeur est également visible à travers l'expression du visage et le comportement de la personne : elle aura un visage apathique quel que soit le moment de la journée.
Le symptôme le plus courant de la dépression est une perte significative et soudaine d'appétit, qui se traduit par une perte importante de poids. Dans les cas graves, l'hospitalisation est nécessaire pour éviter des conséquences graves. Mais la personne peut aussi prendre beaucoup de poids et avoir un comportement compulsif en ce qui concerne la prise alimentaire. Dans ces cas, la personne mangera beaucoup de sucreries et de fast-food.
La dépression altère la qualité du sommeil. Les personnes dépressives peuvent passer des heures au lit ou au contraire devenir insomniaques. Or bien dormir signifie bien vivre :
- Insomnie : la personne présentera des difficultés à s'endormir ou à dormir toute la nuit. Souvent, elle se réveillera plusieurs fois pendant la nuit ou se réveiller plus tôt que d'habitude.
- Hypersomnie (besoin excessif de dormir) : la personne dormira beaucoup pendant la journée.
Les personnes dépressives se sentent affaiblis, peu enclines à l'effort, sans vitalité. Elles ne se reconnaissent plus, ce qui accentue la sensation de mal être. Dans les cas les plus extrêmes, la dépression s'accompagne de pulsions de mort et d'élans suicidaires :
- Troubles psychomoteurs. Ce symptôme peut se présenter de deux façons différentes : l'agitation ou le ralentissement psychomoteur. Dans le cas de l'agitation, la personne trouvera toujours quelque chose à faire ou ne pourra pas rester assise ou silencieuse. En revanche, lorsque le comportement est caractérisé par un ralentissement psychomoteur, la personne agit, pense et répond lentement, comme si elle était au ralenti.
- Manque d'énergie. Il est commun pour une personne qui connaît un épisode dépressif majeur d'éprouver de la fatigue, sans qu'elle soit justifiée par une quelconque activité physique. Ce manque d'énergie se reflète dans les tâches quotidiennes comme le travail ou les activités diverses. Cela affecte inévitablement la vie sociale, la vie familiale et la vie professionnelle de la personne.
Bien que de nature différente, une tristesse prolongée peut déboucher sur un début de dépression. La mort d'un proche peut par exemple déboucher sur un deuil douloureux, une tristesse prolongée (plusieurs mois voire plusieurs années), des pensées de plus en plus négatives et nihilistes, une perte d'intérêt pour le monde qui nous entoure, une altération du sommeil et enfin une dépression.
Symptômes psychologiques de la dépression :
- Incapacité de penser, de se concentrer ou de prendre des décisions. Ce symptôme se reflète principalement dans le milieu professionnel ou scolaire. Dans ce cas, la personne qui subit une diminution de ses capacités est moins productive en cours ou au travail. Si l'épisode dépressif majeur est traité rapidement et avec succès, ces symptômes ont tendance à disparaître rapidement.
- Idées noires. La personne aura des pensées qui tournent autour de la mort. Elles peuvent aller de simples idées noires à la tentative de suicide. Il est très important de savoir que ce symptôme existe, car il a des conséquences graves. La personne qui souffre d'un épisode dépressif majeur peut, dans les cas les plus graves, planifier son suicide ou tenter de se suicider.
- Absence de maladie physique. Il est important de distinguer l'épisode dépressif majeur d'un symptôme secondaire d'un autre trouble ou d'une maladie, raison pour laquelle il faut consulter un spécialiste.
Article pratique : Comment rester positif quand tout va mal
Cet article est purement informatif, toutCOMMENT n'a pas les capacités de prescrire de traitement médical ni réaliser de diagnostics. Nous vous invitons à vous rendre chez le médecin si vous présentez des gènes ou un mal-être.
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